Charles Macé de la Rabinais, marchand à Concoret
Charles Macé naquit à Brain le 22 octobre 1820, sur les bords de la Gwilun (Vilaine), non loin de Redon, où venaient de nombreux marchands de Saint-Malo. Il est l’arrière petit fils de Maître Jean André, qui fut responsable des Eaux et Forêts de la sénéchaussée de Rennes, et fils lui-même d’un marchand de Saint-Malo, André Macé, “sieur de la Rabinays”, d’une famille des bords de Rance, qui, avant l’ascension économique de Saint-Malo au cours du XVIIe siècle, a dû armer des bâteaux pour la pêche à la morue, non loin des rivages du Canada.
Comment Charles Macé, l’ancêtre de cette famille de pêcheurs des mers lointaines, a-t-il comme suivi le mouvement antique des premiers émigrants bretons qui, accostant les rivages de la Domnonée armoricaine, entre Cancale et Morlaix, prolongeaient leurs migrations vers l’intérieur des terres, vers le Porc’hoed où princes et petites gens ouvrirent des clairières dans les profondeurs de la forêt?
Charles, qui commença son métier de notaire à Paimpont, près de Concoret, semble avoir suivi le même mouvement, mais pour des motifs qui nous échappent un peu. Il y a cependant des éléments de réponse, notamment par rapport à ce qui semble avoir été l’une des occupations principales de la famille depuis près de deux siècles, à savoir le commerce des toiles de leur pays, la Bretagne.
Charles épousa Félicité Foulon, "marchande de tissus" à Concoret selon son acte de décès de 1893, et il est mort jeune, à l'âge de 47 ans, toujours à Concoret, non loin de Ploërmel où naquit sa petite fille Armelle, mon arrière grand-mère. Il est possible qu'il se soit adonné, à l'instar de ses ancêtres, au négoce de la toile, celle du lin notamment, car celui-ci était récolté et travaillé à l’époque dans le pays de Mauron (dont fait partie Concoret), comme en témoignent quelques pages du livre de mon oncle Gilles MONTGOBERT, "Eclats en Brocéliande : le Pays de Mauron 1789-1800”. En voici quelques pages qu'il m'a authorisé de publier sur ce blog.
