Alexandre Macé de la Rabinais : une postérité du côté de Brest ??

Publié le par Mazhevig

Alexandre Macé de la Rabinais :

                       une postérité du côté de Brest ??

 

          Dans l’ancien diocèse de Léon (entre Brest et Morlaix), l’acte le plus ancien, à ma connaissance, laissant apparaître le nom de « Macé de la Rabinais » date du 17 février 1785. Il est consigné dans les cahiers paroissiaux de Lokournan (Saint-Renan) pour le mariage d’Yves Corre, originaire de Pleiben, et demeurant à Plouzané, d’avec Marie-Thérèse Joigné. Cet acte est contresigné par les sieurs Paul Macé de la Rabinais, Yves Mevel, Philippe Dupond et le chevalier de Penandreff.

 

          Quelques mois plus tard, le 21 février 1786, fut enregistré sur un parchemin des mêmes cahiers l’acte de mariage de notre ancêtre lui-même, « Noble homme Paul Joseph Alexandre Macé de la Rabinais domicilié de fait sur le diocèse de Léon depuis deux ans et à Saint Renan depuis neuf mois et demi fils majeur de défunts Mr Maitre Jean Baptiste andré Macé de la Rabinais conseillier du Roi et ancien maitre particulier des eaux et bois et forets et dame  marguerite vincente félix Odye de Rennes ». Paul Joseph Alexandre était négociant à Lokournan (il sera plus tard receveur de l’octroi à St-Pol-de-Léon) et épousa, selon le même acte, « demoiselle françoise michelle Nayl de Saint Maudez fille mineure de feu noble homme Charles Marie Nayl avocat au parlement de Bretagne sénéchal de Keruzas et autres juridictions, et de dame Marie Thérèse domesnil dame de Nayl, originaire de la paroisse de Plourin et domiciliée de droit et de fait sur celle de Saint Renan depuis six ans ». Entre autres signaturres de cet acte de mariage apparaissent les noms de Desloges de Lézerec, Camarec, Croses Depechsiosa, Le Gris de Lanrinou,  Jamet, Loheac, Villy du Chefdubois. Au passage, les « Chefdubois » avait à l’origine un nom breton, en témoignent des actes plus anciens (Penancoat)…

 

          Cette ramification des Macé de la Rabinais n’est cependant pas isolée dans le Léon, c’est à dire que d’autres Macé de la même famille, mais d’une branche plus ancienne, se trouvent notamment à Morlaix à la fin du XVIIe siècle (Jacques Macé, sieur de Richebourg et frère de Claude Macé de la Rabinais).

 

          Paul Joseph Alexandre eut un fils qui s’installa en Alsace, à Bischwiller : Louis Bernard Bruno, né à Lokournan en 1789, décéda à l’âge de 44 ans en Alsace, à Ensisheim, en 1835. C’est le seul, apparemment, qui parmi ses frères laissa la postérité du nom. Il eut en effet un fils, Alexandre, né en 1821 à  Bischwiller mais rapatrié assez tôt en Bretagne, du fait sans doute que son père mourut alors qu’il n’avait que 14 ans.

 

          Notre « Sieur Alexandre Macé de la Rabinais » se maria en 1830 à Saint-Pol-de-Léon avec « demoiselle Yvonne Françoise Kerambrun brodeuse née en la ville de Brest le 27 décembre 1817, domiciliée de cette ville et y demeurant rue Colombier ».

 

          Un peu plus tard, Alexandre est domicilié à Brest, dans le « Bulletin des Lois » (publication officielle de l’Etat français) qui le qualifie de matelot ayant effectué 25 ans de service. Il est fait mention également d’Alexandre dans la liste des « Optants à la nationalité française », pour la localité de Bischwiller. Alexandre naquit en effet en Alsace, en 1821, alors occupée par la France et que la Prusse reprit en 1870. La Prusse somma alors les Alsaciens de choisir entre deux nationalités. Ceux qui optèrent pour la France devaient quitter le territoire de l’Alsace. L’acte de déclaration d’option d’Alexandre date du 24 avril 1872 et désigne alors son domicile à Morlaix.

 

          Morlaix, ça ne vous dit rien ? Cliquez plutôt pour vous  transporter près de deux siècles plus tôt, chez Jacques Macé, sieur de Richebourg et grand-oncle supposé de Paul Alexandre Macé de la Rabinais (voir l’arbre généalogique).

 

          Revenons à Alexandre Macé de la Rabinais. Il avait un oncle, Armand Théodore Florent Macé de la Rabinais, né le 17 octobre 1798 à Lokournan (St-Renan) de Michelle Nayl. Le « Bulletin des Lois » le qualifie de capitaine au régiment d’infanterie de ligne, ayant servi durant 32 ans, bénéficiaire d’une pension militaire à partir de 1848 et domicilié officiellement à Morlaix. Je ne sais pas si Armand Théodore Florent s’était marié. Trois de ses quatre frères moururent jeunes : Louis Bernard Bruno (à Ensisheim, en Alsace), Paul Jean Marie (†1833 à St-Pol) et Hyacinthe (†1820 à St-Pol). Je ne sais ce qu’il advint du 5e frère, Paul Marie François, né en 1786.

 

          Si Paul Joseph Alexandre Macé de la Rabinais eut 5 fils, il eut aussi 4 filles : Marie Jeanne Goulvine, Marie Louise Nicole, Victoire Françoise et Pauline, toutes nées à Lokournan. C’est sans doute l’une d’entre elles qui fut l’auteur d’un legs noté dans le Bulletin des Lois n°198 (décret 7573) :

« Ordonnance du Roi qui autorise l’acceptation de divers immeubles évalués à 1000 francs, situés en la commune de Loc-Maria-Plouzané, et donnés à la fabrique de Saint-Pol de Léon (F.) par la demoiselle Macé de la Rabinais, sous condition de services religieux » (Saint-Cloud, 24 Juin 1827).

          J'étudierai bientôt les archives de Brest pour en savoir plus sur notre cousin Alexandre Macé de la Rabinais. Il a dû avoir des enfants...

           Les actes que j'ai référencés des Macé de la Rabinais dans le Léon nous en disent un peu plus sur qui ils étaient. A dire vrai, la branche que j'ai trouvée du côté de Roscoff - branche Macé mais pas "de la Rabinais" - , et dont je soupçonne seulement le lien de parenté avec nous, m'intéresse beaucoup plus, tout comme m'intéressent nos gens de Saint-Malo et de Rennes avant l'anoblissement français. Il sera malheureusement très difficile d'en savoir plus, car les documents, plus on avance dans le passé, se font rares, et puis ça demande beaucoup de temps et d'énergie, que notre société actuelle s'ingénie à gaspiller. Seul un ou des membres de la famille inconnus de nous mais vivants aujourd'hui, issus d'une branche colaratérale et ayant pu garder une mémoire assez fraiche de notre histoire familiale, pourraient nous aider et nous ouvrir des perspectives insoupçonnées... 

          Où l'on s'aperçoit aussi, une nouvelle fois, que l'arbre généalogique "officiel" des Macé de la Rabinais, créé je crois par le maire de Rennes entre les deux guerres, est loin d'être complet. Si Gaston était encore vivant, il aurait pu nous refaire un bel arbre! A vrai dire, cet arbre officiel, en plus de comporter des lacunes, n'est pas très beau. Mais je crois savoir qu'il y a quelques artistes dans la famille...

          Enfin, faut pas rêver, toutes ces histoires n'intéressent plus personne. Ou plutôt, notre époque ne nous laisse guère le choix entre vivre décemment et mourir idiot. C'est là qu'il faut apprendre à dépasser ces contractions, mais c'est une autre histoire...  

 

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J'ai envoyé ce message dernièrement à ma cousine Florence, qui réside près de Rennes.

 

bonjour Florence

Je voudrais te confier une mission de la première importance mais selon ta motivation et tes possibilités.

Il s'agirait d'aller faire un tour aux archives départementales du 35, à Rennes, pour consulter quelques actes paroissiaux:

- naissance de Jean André Macé de la Rabinais, en 1705 (à Rennes, paroisse Saint-Sauveur ou Saint-Germain? ou à Saint-Malo?)

- mariage de Jean André Macé de la Rabinais, vers 1740, à Rennes ou à Montgermont (35)

- mariage de Jean Macé de la Rabinais avec Felicité Odye de la Thébaudière le 29 février 1740, à Rennes

- décès d'André Macé de la Rabinais le 11 novembre 1738, à Rennes, paroisse de Saint-Sauveur

Acceptes-tu? Pour moi, autant Quimper est proche, autant Rennes est loin, et avec ma petite 4L, il m'est difficile de faire le voyage en une journée. Pour chaque acte trouvé, tu devras le transcrire, ou bien le photographier avec un appareil numérique. Il faut savoir qu'il y avait plusieurs paroisses à Rennes et que nos ancêtres étaient répartis dans ces différentes paroisses: Saint-Sauveur, Saint-Germain, Saint-Aubin, Saint-Hélier... Tu pourras aussi avoir à ta disposition les actes des Macé pour Saint-Malo, Saint-Servan, Saint-Suliac...

Archives départementales d'Ille-et-Vilaine 1 rue Jacques-Léonard 35000 Rennes Tél. : 02 99 02 40 00. Fax : 02 99 02 40 01. Courriel : archives@cg35.fr

à bientôt

Gweltaz

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